La voiture autonome : quel(s) impact(s) sur l’assurance auto ?
La voiture autonome : quel(s) impact(s) sur l’assurance auto ?
La voiture autonome : quel(s) impact(s) sur l’assurance auto ?

La voiture autonome : quel(s) impact(s) sur l’assurance auto ?

La première commercialisation de voitures autonomes est prévue au Japon en 2018 puis 2020 pour les Etats-Unis, la France et le reste de l’Europe. Mais à l’instar de cette révolution automobile, de nombreuses questions subsistent…

Voiture autonome : vers une réglementation des nouveaux usages

90%, c’est la part d’accidents sur la route causés par une erreur humaine. L’arrivée des voitures autonomes devrait transformer radicalement notre conduite tout en réduisant le nombre d’accidents.

Qui sont les nouveaux clients ?

Qui dit nouvelle voiture, dit nouveaux clients potentiels ; vous n’êtes pas sans savoir que l’offre évolue en fonction de la demande et que dans un futur proche, les assureurs devront faire face à une nouvelle catégorie de conducteurs et devront, dans le même temps, abolir certaines barrières réglementaires telles que l’âge minimum requis pour passer le permis, la condition physique (personnes âgées ou handicapées)… Bien que la voiture autonome soit en plein essor, les assureurs ne semblent pas prêts. En effet, selon une étude de KMPG, 10% d’entre eux auraient développé un plan stratégique intégrant la voiture autonome. Pourtant les assureurs auraient tout à gagner puisque l’arrivée des voitures autonomes bouleversera le marché de l’automobile, de par l’arrivée des nouveaux entrants mais aussi de la diminution du marché global faisant peser des risques sur leur activité.

Une voiture autonome, oui, mais à quel prix ?

La voiture autonome représente le produit phare des prochaines années mais à quel prix ? L’idée semble bonne sur le papier et elle en fait rêver plus d’un. Qui ne voudrait pas une voiture capable de se conduire toute seule. A l’instant T, les coûts de production d’une voiture autonome sont très élevés, comptez environ 7000 euros de plus qu’une voiture classique. Certains diront que ce n’est pas inabordable, oui sur le principe mais pour la plupart des consommateurs le prix est trop important. Peut-être que la création d’un « bonus technologique » permettra aux futurs usagers d’acquérir un tel engin.

Vers une mutation de l’assurance auto

La fin des sinistres routiers, du moins une réduction certaine, signifient-elles la fin de l’assurance auto ? Pas si sûre, avec un marché évalué à environ 20 milliards d’euros annuels. Les assureurs sont conscients des enjeux et s’interrogent déjà sur les changements à venir.

Quelle assurance pour une voiture autonome ?

Tout comme le mode de conduite, l’assurance auto devra être revue en profondeur. On peut se demander si le profil du conducteur sera tout aussi important qu’il l’est aujourd’hui, pour cause de risques d’accidents plus rares. Les formules que nous connaissons actuellement (formule au tiers, formules tiers + et formule tous risques) devront être repensées afin de correspondre aux nouveaux usages.

Les sinistres coûteux sont voués à disparaître, selon une étude de KPMG, 30 000 hospitalisations en France seraient évitées grâce à la conduite autonome. Les assurés devront toutefois se couvrir en cas de vol, d’incendie ou de vandalisme.

Une législation à préciser

Selon l’article 8 de la Convention sur la circulation routière, conclue à Vienne en 1968 :

« Tout véhicule en mouvement […] doit avoir un conducteur. »

Ce qui va à l’encontre même de l’utilisation de la voiture autonome. Il semble que la législation doit être revue. D’autres questions sont soulevées : devra-t-il y avoir automatiquement un conducteur au volant de la voiture ? L’homme aura-t-il un contrôle sur la voiture en cas d’accident ? Ou encore, qui est le responsable à bord ? L’homme ou la voiture ?

Le débat devrait également porter sur la propriété des données collectées par les véhicules. En cas de sinistres, les assureurs pourraient réclamer des données permettant de déterminer les conditions de l’accident.

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